L’agriculture et la forêt sont les deux principaux secteurs d’activité capable de stocker du carbone dans les sols. Comment cela fonctionne-t-il ?
La croissance des végétaux se fait grâce à un phénomène appelé la photosynthèse. Cela consiste en une réaction chimique qui permet aux plantes de croître et de fabriquer de la matière organique à partir de l’eau et du carbone présents l’air. Cette réaction chimique se fait grâce à l’énergie du soleil.
Les végétaux, comme tous les êtres vivants, respirent. Schématiquement, un arbre, une plante ou une herbe absorbe du gaz carbonique (du dioxyde de carbone ou CO2) et de l’eau (H2O) la journée et rejette de l’oxygène sous forme de gaz (dioxygène), c’est la photosynthèse. Tandis que la nuit, le végétal absorbe du dioxygène et rejette du dioxyde de carbone, c’est la respiration cellulaire. Ce processus conduit à la croissance du végétal sous forme de matière organique (tige, feuille, tronc, etc.).
Cette matière organique est donc composée de carbone initialement présent dans l’atmosphère.
Stocker du carbone dans les végétaux et les sols par la biomasse aérienne (tige, feuilles, branches, tronc, etc.) et racinaire (sous la surface sur sol) consiste donc à favoriser le cycle de croissance des végétaux.
L’enjeu au niveau de l’agriculture (voir article sur les enjeux gaz à effet de serre) est de développer des pratiques agricoles permettant au sol d’être le plus « riche en humus » possible. La part de carbone que l’on considère stockée sur le long terme dans les sols agricoles est comprise dans ce que l’on appelle « l’humus » qui est composé des argiles du sol et du carbone stable issu de la réorganisation des matières organiques par les microorganismes du sol (racines mortes, résidus de cultures, apports de composts).
Un sol riche en humus présente une grande quantité de carbone – qui n’est donc pas dans l’atmosphère.
Ainsi, c’est un moyen d’atténuer les effets du changement climatique, car moins il y a de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, moins l’atmosphère se réchauffe sous l’effet de l’énergie solaire.
C’est également une piste d’adaptation au changement climatique : les sols plus riches en matière organique sont aussi plus fertiles et ont une meilleure capacité de rétention en eau, ce qui les rend plus résilient face aux sécheresses.
L’initiative 4 pour 1000, lancée en 2015 lors de COP21 à Paris consiste à lancer des actions concrètes pour développer les pratiques agricoles permettant de stocker du carbone dans les sols.
L’ordre de grandeur est le suivant : si tous les sols agricoles mondiaux stockent 0.4% (donc 4 pour 1000) de carbone supplémentaire chaque année, alors toutes les émissions de gaz à effet de serre mondiales sont absorbées par les sols.
L’un des objectifs de la démarche ClimAgri est donc de recenser les différentes pratiques séquestrant le carbone avec les représentants de filières agricoles et les agriculteurs du territoire pour partager les expériences et accompagner la transition climatique du secteur agricole.
Pour rappel, la CCPAL et COTELUB se sont fixées de maintenir à minima la capacité actuelle de stockage du carbone du secteur agricole d’ici 2030.
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